Je travaille avec des images d’archives amateur depuis 10 ans.
Dans mon premier film (Vietnam Paradiso, ARTE Distribution, 2002), il s’agissait d’images Super8 de mon enfance, encore illustratives et très peu nombreuses dans les 66 minutes de ce documentaire de création.
Plus tard, ces images de famille ont été au cœur de l’intrigue de ma première fiction (Le Film de Sa Vie, Cinéfacto, ACSé, DV + 35 mm + Super8, 2006). Le personnage principal mélange les siennes (les miennes encore) avec ses souvenirs d’enfance et en tourne des fausses pour les intégrer dans un film de cinéma, dans son film. C’est avec ce film que j’ai commencé mon travail de transformation graphique des images de famille (cf deux extraits dans la vidéo ci-dessous).
Si ces images de famille cohabitaient encore dans le film précédent avec des images aux supports «professionnels», avec mon premier clip (Airport, Marie-Flore, Photos argentiques, 2008), elles ont tout envahi. Ce film musical est un diaporama de photos de famille de mon grand-père aviateur datant des années 50 et 60 (cf deux extraits dans la vidéo ci-dessous).
Pour mon dernier film en date (La Montagne au goût de sel, 9,5 mm + Super8, 2012), j’ai composé un puzzle à partir d’images appartenant à plusieurs familles différentes. Alors que la narration était jusqu’alors menée par la voix off ou la musique, la construction filmique laisse désormais la place à des dialogues et des synchronisations de voix sur la bande son (cf trois extraits dans la vidéos ci-dessous).